mercredi 7 mars 2018

Flaques, de Maria Vinuesa



Quelque chose de fragile, d’éphémère, de doux et de mouillé
Où placer sa joue pour espérer

Empreintes, tracés     de charbon ou de lait
Entre noirceur, douleur, candeur, douceur
C’est tout à la fois      c’est à la fois tout
Une griffure, un cri ocre, une coquille d’œuf, des dégoulinures lactées
À travers lesquels respirer      ou bien être en apnée

Flaques de buée sur nos vitres      intérieures posées
mais aucun rêve
Car le monde est dans toutes ses matières      tourmenté
Plutôt une éponge de vinaigre sur la bouche      qu’une eau fraîche et apaisante

L’averse lave nos maux      mais nos corps restent accrochés
À l’inéluctable

Cette goutte ivre qui nous résiste.

Fabienne Roitel

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